Les Congolaises cherchent à grossir pour séduire
Critère de beauté sur les podiums internationaux de la beauté, la taille fine ne fait plus recette en République démocratique du Congo. Les jeunes Congolaises se préfèrent plutôt bien en chair pour attirer l’attention des mâles. Ce qui les pousse à user de tous les stratagèmes pour répondre aux critères esthétiques. Souvent au détriment de leur santé, hélas.
Il ne fait pas bon être mince, pour les femmes, en cette période de pandémie du sida, en République démocratique du Congo (RDC). On passe trop facilement pour une sidéenne et ce n’est pas agréable dans une société dont les canons de la beauté féminine sont à l’opposé de ceux de l’esthétisme occidental. Les Congolais aiment les formes généreuses. Aussi les femmes se dépensent-elles pour éviter d’être minces ou à l’inverse trop obèses. Interrogées à ce sujet, beaucoup d’entre elles affirment effectivement tenir de la bouche des hommes qu’ils préfèrent les femmes aux hanches arrondies.
" Il est vrai qu’une femme à la taille mannequin n’est pas celle qui attire plus les hommes congolais. Nous le remarquons dans la rue et sur les terrasses des débits de boissons. Une femme mince passe pratiquement inaperçue tandis que celle aux hanches généreuses provoque des commentaires admiratifs chez les hommes ", explique Christine Tshamala, vendeuse dans un magasin d’habillement. Beaucoup de femmes visitent sa boutique. Pour mieux les servir, elle a installé des miroirs géants où les clientes peuvent, à loisir, s’admirer sous toutes les formes ". Elles sont désespérées quand l’habit qu’elles essaient ne fait pas ressortir leurs formes, les seins et les hanches ", confie-t-elle.
La danse ndombolo au banc des accusés
Le phénomène est assez récent et se trouve exacerbé par l’accoutrement des vedettes de la danse congolaise moderne. Qualifiées d’obscènes dans certains milieux culturels, les danses actuelles - à l’origine des danses folkloriques - mettent particulièrement en exergue les mouvements des hanches. Telle le célèbre ndombolo qui, à certains égards, se rapproche du mapuka ivoirien que beaucoup de télévisions africaines hésitent à programmer dans leurs grilles. Le fait que ces danses occupent la majeure partie des programmes de divertissement sur toutes les chaînes de télévision de Kinshasa incite les jeunes congolaises à imiter les danseuses, notamment dans leur accoutrement.
" C’est en fait le pantalon trop collant des danseuses qui donne cette impression d’obscénité chez certaines personnes. Mais le ndombolo est une expression corporelle culturelle très normale dans la province de Bandundu, explique Stephane Kwimi, enseignant. Généralement, les danseuses traditionnelles portent les pagnes et personnes ne trouve à redire ". A Kinshasa, la mode est aux habits pour le moins près du corps. A la grande déception des mères de familles.
Produits vétérinaires
Cela devient de plus en plus un véritable drame chez les jeunes femmes congolaises que d’avoir une taille fine. L’obsession de grossir à tout prix a amené bon nombre d’entre elles à recourir à des produits hormonaux pharmaceutiques dont le Durabolin, un produit vétérinaire pour engraisser le bétail avant l’abattage. Toutes les femmes interrogées affirment ne jamais avoir utilisé ce produit prodigieux, mais toutes sont unanimes pour dire que la pratique est courante chez les femmes à Kinshasa. " Il existe également des vitamines spéciales, explique Clarisse. C’est un processus compliqué. Mais moi je n’ai pas de raisons de m’inquiéter à ce sujet car je suis déjà suffisamment grosse ".
Certains hommes ont confirmé se trouver dans la catégorie de ceux qui n’aiment pas les femmes minces. Pour José Mpoyi, homme d’affaires, c’est mental : " On ne sait pas à quoi on s’engage avec une femme mince. Le sida a fait tellement de ravages et nous avons vu beaucoup de nos copains mourir de cette maladie ". José fait partie de ces Congolais qui ne comprennent pas pourquoi les Congolaises se prêtent au concours de beauté, version occidentale. " A mon avis, on devrait organiser deux sortes de concours de beauté. L’un pour les expatriés et l’autre pour le public congolais ".
Dangereux pour la santé
Cependant, toute règle ayant toujours une exception, il y a aussi de ces hommes congolais qui les préfèrent minces et sveltes. Le seul ennui, disent-il, c’est qu’ils doivent se les disputer avec les expatriés. En effet, il n’est pas rare de voir des Congolaises aux allures de top-models, fréquenter plutôt les boîtes de nuits du centre de la ville. Peut-être, les seuls endroits où elles peuvent trouver pointures à leur pied.
Si le Durabolin fait les choux gras des pharmaciens, il y a beaucoup de risques qu’il fasse le malheur des utilisatrices. Le Dr Mujinga dit ne pas savoir exactement quels genres d’ennuis elles encourent mais craint fortement que le produit n’agisse négativement sur l’équilibre hormonal de la femme. Il est par contre curieux que les services publics ne réagissent encore pas contre l’usage de ce produit qui, à tout considérer, n’est pas destiné à la consommation humaine.
source :
http://www.afrik.com/article6768.html Mon avis => sujet très ineteressant. Il es interessant de voir que l'image de la femme mince n'est pas la même partout et que des femmes se détruisent dans notre monde pour etre mince et d'autres pour etre rondes. C'est hélas l'image qui prime que ça soit dans un sens ou dans un autres. Et que les femmes sont pretes à tout pour séduire, même à se mettre en danger. Mais, ça fait plaisir de voir que la vision occidental n'est pas voulu par tous en terme de beauté